

Le dégradé de couleurs tout en douceur
Du ponton au boulevard : Bentley présente la première Flying Spur avec une peinture ombrée réalisée à la main. 60 heures de travail manuel pour obtenir un dégradé de couleurs que seuls les coiffeurs connaissent habituellement.
Bentley est connu pour ses sièges en cuir cousus main, ses boiseries issues d'arbres centenaires... et désormais pour quelque chose qui était jusqu'à présent réservé aux salons de coiffure : le look ombré. Une Flying Spur dans un dégradé de couleurs allant du bleu topaze au bleu Windsor est le premier modèle quatre portes à arborer la nouvelle peinture « Ombré by Mulliner ».
Pendant près de 60 heures, deux maîtres peintres hautement spécialisés travaillent devant la berline dans l'usine de Crewe afin d'obtenir une transition parfaitement symétrique. Pas de machine, pas de robot : tout est fait à la main. Chaque voiture est ainsi unique, ou du moins le résultat d'une tentative extrêmement coûteuse d'apporter une touche artistique à la carrosserie des clients Bentley.
Pas pour tout le monde
La palette est rigoureusement sélectionnée. Pourquoi ? Parce que, comme chacun sait, le bleu et le jaune donnent du vert, et les clients Bentley ne dépensent pas des sommes à six chiffres pour une couleur qui ressemble à la pelouse après le dernier tournoi de golf. C'est pourquoi il n'existe actuellement que trois combinaisons « sûres » : bleu et bleu foncé, or et orange, argent et noir. Cela ressemble moins à de la haute couture qu'à un « sélecteur de couleurs en mode sécurité ».
La Lackorgie ne fait d'ailleurs pas ses débuts à Pebble Beach, mais au Southampton Boat Show. Cela tombe bien : ceux qui achètent actuellement un yacht peuvent donc également s'offrir la limousine assortie dans des tons bleus dégradés. Un peu comme une cravate assortie à la pochette, ce qui peut être très important pour certaines personnes. Qu'elles en profitent.
Bentley affirme que chaque voiture est unique. Bien sûr, dès que le deuxième peintre éternue, la transition est légèrement différente. Mais au final, ce n'est pas la perfection qui compte, mais l'exclusivité : celui qui paie 60 heures de peinture veut que son voisin avec son Cayenne noir mat fasse enfin pâle figure.
Texte: GAT
Photos: Bentley