New Mustang 2025

La vie est une cour de poney

Voici comment on explique la Mustang à un enfant : un long capot, un design musclé, de larges chaussons, une propulsion arrière, de gros tuyaux de poêle et - how dare you - bien sûr un V8 sous le capot. L'icône parmi les muscle cars a été rééditée. Et oui : plus, c'est plus.

Publié le 14.10.2024

Cela aide beaucoup : ce credo semble être la loi pour les voitures de sport américaines. Jusqu'à présent, personne ne semblait se soucier de savoir pourquoi elles étaient à la traîne par rapport à leurs concurrentes européennes, malgré un « horse power » plus important sur les circuits de course. Ainsi, des modèles comme la Camaro, la Charger, la Challenger ou la Ford Mustang ont connu un grand succès - surtout auprès des acheteurs. Car on ne conduit pas une muscle car avec une centrale électrique à huit cylindres sous le capot pour ses qualités sur les circuits de course : c'est un style de vie. 

Beauté américaine

Même dans sa septième génération, la nouvelle Ford Mustang reste une pony-car sûre d'elle. Aucun risque de confusion avec les nombreuses européennes lissées et aérodynamiquement perfectionnées. Ici, en Suisse, Ford n'autorise rien d'autre : soit un V8 de cinq litres, soit une Ford Puma, Explorer ou Capri. Aux États-Unis, en revanche, la Mustang existe aussi en V6 ou même en quatre cylindres, ce qui est quelque peu blasphématoire.

Le rétro rencontre le moderne

L'intérieur de la 2+2 places a peu changé et forme un subtil mélange entre le charme rétro et le présent numérique. Il y a maintenant un joli téléviseur, qui peut bien sûr être connecté au smartphone du conducteur. Mais il reste aussi suffisamment de boutons classiques - et c'est impératif pour ne pas casser le style du véhicule. Au volant et sur le tableau de bord (oui, un vrai bouton rotatif pour le volume !), ils garantissent une utilisation pertinente. Le gros levier de sélection surdimensionné sur la console centrale, qui fait office de repose-bras pour les cow-boys cools, s'y accorde parfaitement.

L'un des derniers gadgets est une sorte de mode furtif. Lorsque le fils ramène sa petite amie à la maison la nuit, la Mustang baisse les caractéristiques du moteur et les clapets d'échappement se ferment pour préserver le calme de la nuit. Ou pour ne pas s'attirer les foudres de la belle-famille.

La puissance à l'état pur

Et cela nous amène à la pièce maîtresse : un V8 de 328 kW/446 ch. Qui n'aime pas le vrombissement d'un V8 ? Il est possible de passer manuellement les six vitesses ou de laisser faire la boîte automatique à dix rapports. Cette dernière assure une conduite détendue. Si l'on veut être plus sportif, il faut impérativement intervenir soi-même via les palettes. Ce travail de changement de vitesse rappelle les innombrables films Fast and the Furious, dans lesquels il faut changer au moins 77 fois de vitesse par kilomètre. Cela fait partie du jeu. Soit on aime ce style de vie, soit on ne l'aime pas.

Un autre beignet, s'il vous plaît

La Mustang n'a jamais été un prédateur de virages ; c'est toujours le cas avec la dernière génération de Mustang. Soit on se prend les pieds dans les câbles des programmes de stabilité électroniques, soit on les désactive, fidèle à la devise : on voit mieux en travers. Ce type de déplacement à la dérive n'est guère plus facile dans un autre véhicule. Il suffit de rétrograder, de tirer brièvement sur le mors et de masser le V8 avec le pied droit. Si votre pouls ne s'accélère pas, vous devriez vous faire examiner d'urgence par un médecin. Mais s'il vous plaît : Don't try this in your neighborhood ! Emmenez votre poney dans un enclos fermé et laissez-vous aller ! Si vous n'avez pas souscrit de forfait pour les pneus arrière chez votre marchand de pneus, il vaut mieux vous contenter de rouler en toute décontraction. Il suffit de se laisser glisser nonchalamment sur les routes, de laisser le V8 faire des bulles et de profiter du moment - ainsi, pas de stress avec les flics.

Conclusion

Même dans sa version la plus récente, la Mustang reste fidèle à sa philosophie. Elle n'est pas qu'une simple voiture de sport. C'est une déclaration, un mode de vie, un monument roulant. Certains la trouveront peut-être trop prolixe, d'autres techniquement dépassée. Mais la Mustang sait ce qu'elle est, et c'est ce qui la rend si particulière dans le monde automobile actuel, souvent trop sage. Le coupé démarre à environ 66 500 francs. Pour s'offrir le cabriolet, il faut ajouter 4000 francs.

See you later - nous avons maintenant envie d'un menu Big Mac.

Texte de l'article : GAT

Images : Ford 

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