RENAULT SCÉNIC VISION : un regard sur le futur proche

Le nouveau Scénic ne sera plus un monospace, mais plutôt un modèle de type crossover, qui sera en concurrence avec des véhicules comme la Volkswagen ID4, la Skoda Enyaq, la Kia EV6 et la Hyundai Ioniq 5. Le véhicule de série existe déjà et a servi de base au développement de ce concept-car. Si l'on enlève donc les roues bizarres et que l'on imagine des unités d'éclairage un peu plus normales, on voit simplement la voiture qui apparaîtra en 2024. Et même les jantes devraient avoir un aspect plus ou moins similaire !

 

La Sensual Tech de Renault

En termes de design, cela implique un certain nombre de choses intéressantes. Renault fait évoluer son langage de design "Sensual Tech". Le résultat pourrait être qualifié de "less Sensual, more Tech", car les formes rondes de la Megane E-Tech et de l'Austral, par exemple, ont disparu.

Au lieu de cela, nous voyons davantage de surfaces plates et de plis nets. Celles-ci seront certes légèrement arrondies dans le véhicule de série, mais l'aspect général doit tout de même rester anguleux. Mais les détails ont également été revus. Par exemple, les feux de jour ont disparu et le logo est nettement plus petit. Les phares sont désormais divisés en deux unités par côté, une horizontale et une plus ou moins verticale. Ce qui est frappant, c'est que sous et dans la barre supérieure des phares, une sorte de motif en nid d'abeille a été ajouté comme remplissage en forme de grille.

Les roues ne sont pas mal non plus. Elles sont du type actif et ont des valves qui peuvent s'ouvrir à moins de 10 km/h pour refroidir les freins. Au-delà, elles se referment pour optimiser l'aérodynamisme. Ils ne seront malheureusement pas (encore) montés sur les véhicules de série. L'apparence devrait toutefois rester très similaire.

 

Réalité et vision

Le Scénic Vision mesure 4,49 mètres de long, 1,9 mètre de large, 1,59 mètre de haut et a un empattement de 2,84 mètres. Il est donc légèrement plus long que la version cinq places actuelle du Scénic, mais nettement plus court que le Grand Scénic, plus grand. En effet, c'est une comparaison étrange, car à part le nom, cette voiture n'a pas grand-chose d'un "Scénic" en soi. Des portes qui s'ouvrent sans montants B, des "sièges" souples et bien intégrés, un plancher plat et une atmosphère spacieuse - nous pouvons faire une croix sur tout cela. Soyons clairs : l'intérieur n'est certainement pas aussi réaliste que l'extérieur. Renault sépare clairement les deux et affirme que l'intérieur est plutôt une vision d'avenir lointaine, tout comme la propulsion.

 

Tête haute inversée

Le Scénic Vision n'est certainement pas autonome. Le volant ne peut pas être replié et les aides à la sécurité et à la conduite (théoriquement) disponibles servent uniquement à assister le conducteur. Un bon exemple est l'écran situé directement sous le pare-brise, qui non seulement fournit les informations nécessaires, mais montre également une image de ce qui se trouve devant la voiture à ce moment-là. En tant que conducteur, on regarde pour ainsi dire à travers le capot. Cet écran est en fait un affichage tête haute inversé, qui agrandit visuellement le pare-brise.

 

Couleurs et matériaux du Renault Scénic Vision

Les autres écrans de l'habitacle sont remarquablement petits et pas du tout intégrés. Au total, l'habitacle compte dix petits écrans carrés, dont certains peuvent s'orienter automatiquement vers la personne qui dirige son regard vers eux.

Les couleurs et les matériaux utilisés sont une histoire en soi. Le Scénic Vision devait être durable non seulement pendant son utilisation, mais aussi tout au long de son cycle de vie. C'est pourquoi nous avons utilisé autant de matériaux recyclés que possible.

Renault n'a pas fait grand-chose pour le cacher. En outre, le type de bouteilles et de tubes utilisés est indiqué sur le plancher. La peinture tachée serait aussi le résultat du recyclage, Renault préférant ne pas utiliser de peinture pour des raisons environnementales.

Les tons blancs à l'intérieur seraient donc simplement les couleurs naturelles des matériaux utilisés. La peinture extérieure noire s'y prête et est basée sur des fibres de carbone provenant de déchets de l'industrie aéronautique. La couleur la plus durable dans ce cas est donc le noir.

 

Un groupe motopropulseur passionnant

La chaîne cinématique reflète également cette philosophie. Renault utilise une batterie de seulement 40 kWh, soit environ la moitié de ce qui est habituel dans ce segment. Moins de batterie signifie moins de matières premières et donc moins de pollution. Ce qui manque à la voiture en termes d'autonomie - elle peut parcourir environ 250 kilomètres avec une batterie pleine - elle le récupère avec une puissance de 15 kW de pile à combustible. Avec 2,5 kg d'hydrogène, la voiture peut parcourir 250 km supplémentaires, ce qui donne une autonomie totale d'environ 500 km. L'idée semble plutôt intelligente. Faire le plein d'hydrogène n'est pas toujours pratique au quotidien, mais recharger la voiture n'est pas préférable pour les longs trajets. Avec cette chaîne cinématique, les deux sont théoriquement possibles, mais il faut qu'il y ait une station-service d'hydrogène tous les 250 km. Pour l'instant, ce n'est pas le cas, et Renault n'a pas de projet de production pour cette chaîne cinématique. Mais cela montre qu'elle n'a pas du tout fait une croix sur l'hydrogène et qu'elle expérimente volontiers des applications et des propulsions alternatives.

 

Conclusion

Le Scénic Vision n'est pas aussi éloigné de la réalité qu'il n'y paraît. L'optique est géniale, la propulsion a du potentiel et l'intérieur est également extrêmement intéressant. Ce que nous verrons finalement dans la voiture de production finale est encore ouvert - nous reconnaîtrons certainement l'une ou l'autre chose.