BMW iX – Le plaisir de la glisse

La BMW iX fait son lifting. Et ce n’est pas seulement esthétique, même si le nouveau nez avec ses feux de jour verticaux, ses naseaux affinés et son cadre «Iconic Glow» éclairé en option attire naturellement le regard. Dans l’ensemble, le nez et le reste de la voiture sont plus harmonieux, mais l’ensemble reste un spectacle auquel il faut s’habituer.

À l’intérieur, beaucoup de choses restent inchangées, ce qui n’est pas un inconvénient. Les sièges et le volant sont nouveaux, les matériaux ont été améliorés et la logique de commande a été optimisée. Le numérique reste présent, sur de grandes surfaces et de manière audacieuse, sans être totalement incommode. Mais BMW a fait plus que des retouches cosmétiques. Sous la carrosserie, on a sérieusement fait le ménage, là où ça compte vraiment: la motorisation, la recharge, la consommation.

Le fétichisme de l’autonomie

Le cœur de la mise à jour est la nouvelle gamme de motorisations. L’ancien xDrive50 est remplacé par le xDrive60, qui offre non seulement plus de puissance (maintenant 400 kW/544 ch), mais aussi, dans le meilleur des cas, une autonomie allant jusqu’à 701 kilomètres selon le WLTP. Le plus petit iX xDrive45 bénéficie également d’une mise à niveau: 300 kW/408 ch, 700 Nm de couple et jusqu’à 602 kilomètres d’autonomie – même l’entrée de gamme iX est désormais adaptée aux longs trajets. Au sommet de la chaîne alimentaire règne l’iX M70 xDrive. Avec ses 485 kW/659 ch et son couple de 1015 Nm, il est non seulement puissant, mais il devrait même pouvoir parcourir jusqu’à 600 kilomètres selon le WLTP.

Les Munichois ont travaillé dur pour améliorer les performances et l’autonomie grâce à une nouvelle technologie de cellules de batterie et à une électronique de puissance plus efficace. La technologie de l’onduleur a permis d’augmenter la densité de puissance du moteur et d’améliorer l’efficacité du transfert d’énergie de la batterie haute tension aux moteurs électriques. Cela semble compliqué, mais le résultat est tout simplement bon: grâce à l’augmentation de l’efficacité, l’iX a une consommation plus faible, donc une plus grande autonomie, et bénéficie en même temps de temps de charge plus courts. 

Canapé de voiture de sport

L’iX M70 xDrive a bien sûr tous les atouts en main en matière de technologie de propulsion. Il est le seul à être équipé de série d’une direction active intégrale, d’une suspension pneumatique adaptative et d’un système de freinage sport M. Les ingrédients pour une conduite sportive sont enthousiasmants, mais la vérité est sur la route. Et cette vérité est lourde à porter, car même si le Launch Control nous catapulte de l’arrêt à 100 km/h en moins de quatre secondes et que le véhicule peut prendre une vitesse étonnante dans les virages, nous avons affaire à un gros mastodonte. Ce crossover, à la fois voiture de sport, SUV et wagon-lit, pèse 2655 kilos. Bien sûr, le centre de gravité bas, la direction intégrale et la traction élevée aident le Bayer à négocier les virages avec beaucoup d’aisance, mais on ne ressent pas de légèreté ludique. 

En revanche, il se surpasse dans une autre discipline. Ses qualités de voyageur sont au plus haut niveau. Si vous réglez les amortisseurs sur le confort et que vous désactivez le borborygme agaçant de Hans Zimmer dans les haut-parleurs, vous flottez presque sans bruit sur les routes les plus accidentées. Un confort de conduite de première classe. Silencieux sur des roues de 22 pouces, que BMW rembourre encore de mousse entre les pneus et la jante, ce qui n’était connu jusqu’à présent que sur la Série 7 ou chez Rolls-Royce. Il en résulte une réduction significative du bruit de roulement et une conduite plus détendue, même à grande vitesse. 

Le meilleur pour la fin

L’iX reste ce qu’elle était: grande, électrique, puissante, lourde, mais désormais plus mature. Le lifting apporte plus qu’un simple changement d’apparence, il apporte de la substance. Ce n’est pas une révolution, mais une très bonne mise à jour. Autre chose à mentionner: il n’y aura pas de successeur à l’iX. La nouvelle technologie semble déjà dépassée, quand on sait que BMW a donné le coup d’envoi de la technologie 800 volts avec la Nouvelle Classe. Et ceux qui n’ont pas trouvé le vaisseau amiral électrique de BMW passionnant jusqu’à présent ne l’aimeront probablement pas non plus maintenant, mais ils le garderont peut-être à l’œil grâce à la baisse des prix.

Texte: GAT
Photos: BMW