Test Drive: Porsche Taycan Turbo GT

Les véhicules électriques impressionnent par leurs performances et leurs innovations techniques. Mais pour de nombreux passionnés, il manque les émotions, le son et le retour mécanique des moteurs à combustion traditionnels. Alors que certains constructeurs comme Hyundai avec la Ioniq 5 N et Abarth avec la 500e tentent de combler cette lacune, l'acceptation à grande échelle de telles solutions reste discutable. Un son ne fait pas une voiture de course. Mais les voitures de course se battent contre la montre - et celle-ci ne ment jamais, c'est bien connu. 

Un turbo électrique ?

Une voiture électrique qui s'appelle Turbo ? Cela semble étrange, mais c'est ainsi, comme le disait déjà Peter Lustig. L'accélération de 0 à 100 km/h en seulement 2,2 secondes est également amusante. Avec une force de traction qui fait travailler la nuque, la Turbo GT surpasse la Tesla Model S Plaid en termes d'intensité, de sensation de conduite et de performance. Si Porsche porte le nom de Turbo, cela doit aussi être turbocompressé. La Turbo GT atteint le mur du son des 200 km/h en 6,4 secondes et offre une puissance maximale de 815 kW (1108 ch) pendant les phases d'overboost. 

Une seule vitesse aurait suffi

Cela est rendu possible par plusieurs modifications apportées à la chaîne cinématique, dont une nouvelle machine électrique à l'arrière et une boîte de vitesses arrière à deux vitesses améliorée. Selon les ingénieurs de Porsche, une seule vitesse aurait suffi, mais la réduction améliore énormément l'accélération.

Un rasage précis

La Turbo GT se distingue particulièrement par sa capacité à raser les sommets de virage avec une précision inimitable. Ceci est obtenu grâce à une répartition optimale du poids et à un centre de gravité bas. Le plaid californien souvent évoqué n'arrive définitivement pas à la cheville de ce feedback du pilote. Sur le circuit, la Turbo GT se révèle être une tueuse silencieuse. Sur la Nordschleife, elle a pris 17 secondes à la Tesla Plaid. La preuve ? Et voilà.

Stabilité de luxe 

À Weissach, on a également redéfini l'expression "planche". Le merveilleux châssis Active Ride Control a été adapté aux modèles Taycan. Il en résulte une stabilité exceptionnelle, car il maintient la carrosserie du véhicule à l'horizontale et surcompense les mouvements de tangage et de roulis. Mais le bombardier de 2,2 tonnes doit aussi pouvoir perdre de la vitesse. Pour cela, des freins en carbone-céramique ont été utilisés. Les niveaux de récupération ont également été augmentés de telle sorte qu'il est souvent possible d'économiser le coup de pédale de gauche. 

Des pneus P Zero R spécialement conçus par Pirelli assurent une adhérence optimale. Malgré ses kilos, la Taycan Turbo GT procure une confiance et une neutralité impressionnantes dans les virages, comparables à celles des voitures de sport traditionnelles. La sensation de freinage est excellente et la transition entre le freinage récupératif et le freinage mécanique est une référence.

Une autonomie de plus de 500 kilomètres

Bien que le prix d'entrée de la Taycan soit élevé (à partir de 113 900 francs pour la version de base nue), le véhicule offre une autonomie correcte de plus de 500 kilomètres et une excellente capacité de charge rapide. À l'intérieur, le facelift de la Taycan a permis de moderniser de nombreux aspects. La visibilité, l'infodivertissement et la gestion de la charge ont été nettement améliorés. La demande pour la Taycan Turbo GT est élevée. Porsche annonce 400 unités vendues rien que pour la première semaine. 

Conclusion : celui qui commande une Taycan Turbo GT reçoit une machine de conduite délirante. Celui qui commande une Taycan Turbo GT obtient également une excellente voiture de tous les jours. Et de toute façon : celui qui peut commander une Taycan Turbo GT a généralement tellement d'argent dans sa cave qu'il peut encore mettre une Porsche 911 dans son garage pour les émotions. Si ce n'est pas déjà le cas ...

Texte : Rédaction auto-illustrierte 

Images : Porsche