La Cybertruck à peine autorisé dans l'UE
Après un long retard, le cybertruck de Tesla a enfin été lancé en Amérique du Nord. Il est peu probable qu'il arrive également en Europe. Les obstacles à l'obtention d'une autorisation sont élevés.
La Tesla Cybertruck ne ressemble à rien d'autre sur les routes du monde. Sa carrosserie anguleuse en plaques d'acier inoxydable est même censée être résistante aux balles dans une certaine mesure. Mais c'est justement cette carrosserie qui est l'une des raisons - mais pas la seule - pour lesquelles la Cybertruck n'obtiendrait pas d'autorisation de circulation en Europe. C'est ce que rapporte Automotive News Europe en se référant à diverses sources.
La protection des piétons, un obstacle majeur
Tout d'abord, les prescriptions en matière de protection contre les chocs sont plus strictes en Europe qu'en Amérique du Nord. Notamment en ce qui concerne la tête et les jambes des piétons. Les éléments de carrosserie en acier inoxydable ne se déformeraient pratiquement pas en cas de choc et n'absorberaient donc pratiquement pas d'énergie.
Les photos de presse de la Tesla Cybertruck pourraient également avoir été prises sur Mars.
Deuxièmement, la Cybertruck est tout simplement trop lourd pour la plupart des permis de conduire traditionnels. En Suisse ou en Allemagne, le poids total des voitures de tourisme est limité à 3,5 tonnes. Avec un poids à vide de 3104 kg (mesuré selon la norme américaine), il ne resterait déjà plus guère de charge utile, ce qui limiterait massivement la valeur d'usage du pick-up.
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Troisièmement, le Cybertruck est trop grand pour les routes européennes. Avec ses 5,7 m de long et ses 2,4 m de large, il dépasse toutes les normes de stationnement locales.
Ford fait venir le F-150 Lightning en Suisse
Quatrièmement, pour être autorisé, le standard de charge américain NAC devrait être converti en CCS. Ce n'est pas un obstacle majeur et c'est également le cas pour la Ford F-150 Lightning, qui arrivera bientôt officiellement en Suisse. A l'exception de la taille, les autres points du cybercamion pourraient également être résolus. Tesla pourrait par exemple remplacer les pièces de carrosserie en question par des matériaux plus résistants aux chocs et développer une variante plus légère, éventuellement avec une batterie plus petite.
Grâce à la direction Steer-by-Wire, de petits mouvements suffisent pour faire tourner la Cybertruck.
Quant à savoir si l'effort serait rentable, c'est une autre question. Pour l'instant, Tesla n'a pas encore indiqué officiellement s'il comptait commercialiser la Cybertruck en Europe.
Texte : Moritz Doka
Des images : Tesla
Source : Automotive News Europe